Non au démantèlement de l’AVS ! 

« AVS 21 touchera principalement les femmes qui ont dû lutter toute leur vie sans pouvoir faire garder leurs enfants à l'extérieur, en effectuant du travail non rémunéré ou en occupant des emplois à temps partiel mal rémunérés et sans perspectives professionnelles », explique la co-présidente du PS Suisse et conseillère nationale (ZH) Mattea Meyer. « On demande une fois de plus à ces femmes d’être reléguées au second plan et d’accepter une diminution de leur rente de 1 200 francs par an dans la dernière partie de leur vie. C'est inacceptable. »

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une femme sur quatre dans ce pays ne reçoit que l'AVS à l’âge de la retraite et n’a pas de deuxième pilier. Environ la moitié des femmes doivent se contenter d’une rente d’à peine 2 900 francs par mois, deuxième pilier compris. Une femme sur neuf doit directement recourir aux prestations complémentaires parce que sa rente ne lui suffit pas pour vivre. 
 
« Ces femmes méritent mieux que d’entendre que l’âge de leur retraite serait responsable de la disparition de l’AVS à moyen terme », déclare Mattea Meyer. « La droite agit comme s'il n'y avait pas d'alternative à cette augmentation de l’âge de la retraite. Pourtant, elle existe : avec les taux d'intérêt négatifs de la BNS, il y a une possibilité de financement solidaire. »
 
Ne nous faisons pas d'illusions : l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans est la porte ouverte à l’âge de la retraite à 67 ans pour toutes et tous. Une initiative populaire en ce sens a déjà été déposée. Pour le PS Suisse, il est donc clair qu’au lieu de réduire les rentes, il faut renforcer l'AVS et octroyer des rentes suffisantes pour vivre, en particulier aux femmes dont les revenus sont bas.