L’Union suisse des arts et métiers (USAM), nouveau bras armé d’Economiesuisse, a présenté aujourd’hui ses exigences pour un « nouveau départ » dans le dossier de la révision de la prévoyance vieillesse. Elle tente ainsi de se positionner en qualité d’acteur « sérieux » sur cette problématique. La tactique de l’USAM n’a absolument rien de constructif et ne vise qu’un seul objectif : repousser la réforme de l’AVS aux calendes grecques. Cette méthode sabote un financement durable du premier pilier, tout en ouvrant la voie à une augmentation générale de l’âge de la retraite.

Pour Liliane Maury Pasquier, conseillère aux Etats (GE), « si le Conseil fédéral devait adopter les principes idéologiques surréalistes de l’USAM, il tuera tout projet de réforme dans l’œuf. Après la révision de la LPP et la 11e révision de l’AVS, l’USAM a visiblement la volonté de poursuivre sa course aux échecs. »

Par ailleurs, le serviteur d’Economiesuisse fait de l’obstruction, sans pour autant proposer de solutions réalistes. En effet, l’USAM refuse de donner les moyens nécessaires au bon fonctionnement de l’AVS. En lieu et place, elle propose une augmentation de l’âge de la retraite par étapes, sans en définir la limite. L’USAM ne cherche pas à réformer l’AVS, mais bien à faire tomber l’entier du projet. Elle aurait mieux fait de garder ses « propositions » pour la procédure de consultation et de fournir de véritables analyses, politiquement réalistes. 

22. oct 2013