C’est après des débats riches et nourris que le Congrès a accepté son papier de position en faveur d’une politique fiscale plus sociale. Les quelques 500 délégué-e-s réunis Winterthour se sont engagés en faveur d’un système fiscal plus juste et sans privilèges ou niches fiscales. C’est dans cette logique que s’inscrit également l’élaboration d’une initiative en faveur des familles intitulée « un chèque pour chaque enfant ».

« En termes de politique fiscale, le PS est plus compétent, plus crédible et plus engagé que les autres partis », s’est exclamé Christian Levrat, président du PS Suisse, dans son discours d’ouverture du Congrès. La Suisse a besoin d’un système fiscal qui soit plus juste, plus durable et sans niches fiscales. Ceux qui veulent soutenir les familles ne doivent pas le faire à travers de nouveaux privilèges fiscaux qui ne concerneraient que les hauts revenus, mais par un vrai soutien familial, grâce au principe « un chèque pour chaque enfant ». Ce principe a d’ailleurs été accepté par le Congrès, qui charge ainsi le Comité directeur de mener à bien un projet d’initiative allant dans ce sens.

La question politique dominante, comme l’a prouvé l’initiative du 9 février contre l’immigration, a été soulignée dans le discours de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga : « la Constitution n’est pas un libre-service », a-t-elle expliqué, soulignant que le Conseil fédéral prend au sérieux son travail et essaie désormais de faire des propositions réalistes pour mettre en œuvre ladite initiative.

Le conseiller fédéral Alain Berset a souligné dans son discours l’importance que revêtent la culture et la langue pour la cohésion de cette Suisse multiculturelle. Il en va de même pour l’AVS, l’institution sociale la plus importante de notre pays, selon Alain Berset. Sous les applaudissements des délégué-e-s, le conseiller fédéral a rappelé que le but de la réforme de la prévoyance vieillesse était de protéger les rentes pour l’avenir.

Suite au scandale qu’ont provoqué les affaires autour du Service de renseignement de la Confédération, le Congrès s’est montré très critique à l’égard de la révision de la loi sur le renseignement. Le Congrès a également adopté une résolution du PS Appenzell (AI), exigeant que, dans la révision de la LSCPT, les programmes informatiques étatiques de surveillance soient supprimés et que le rallongement des délais d’enregistrement des données soit abandonné.

C’est sous les acclamations que le Congrès a renouvelé sa confiance envers la Présidence du PS Suisse. Concernant la place vacante au Comité directeur, c’est le citoyen vaudois d’origine tessinoise, Filippo Rivola, qui a été élu. Pour ce qui a trait aux votations fédérales du 28 septembre, le Congrès a apporté son soutien à l’initiative en faveur d’une caisse publique. Enfin, les délégué-e-s ont refusé l’initiative « Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration » à la quasi-unanimité. 

 

28. juin 2014