Le PS ne peut que rejeter fermement le démantèlement de l’aide sociale annoncé aujourd’hui par la Conférence des directeur-trice-s cantonaux des affaires sociales (CDAS) et la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS). Pour Jean-François Steiert, conseiller national (FR), « l’aide sociale est le dernier filet de sécurité sociale. Si la définition des besoins élémentaires est revue à la baisse, les bénéficiaires ne subiront que plus de stigmatisation, d’exclusion et de difficultés à réintégrer le monde du travail ». Afin d’enrayer la concurrence négative menée par les communes, le PS exige une loi-cadre nationale, des standards minimaux, ainsi qu’une compensation des charges.

Le PS rejette la décision de la CDAS et de la CSIAS visant à réduire les prestations d’aide sociale pour les jeunes adultes et les familles. Ce démantèlement social est arbitraire et mesquin. Arbitraire, car la CSIAS contredit sa propre étude, qui démontrait toute l’opportunité d’une augmentation des besoins élémentaires. Mesquin car, une fois plus, les membres les plus faibles de notre société paient les pots cassés par les politiques et l’économie.

L’Initiative des villes pour la politique sociale parvient récemment à la conclusion suivante : les bénéficiaires de l’aide sociale sont « trop malades pour le marché du travail, mais en trop bonne santé pour l’assurance-invalidité ». Différemment exprimé, l’économie ne parvient pas à les réintégrer.

La décision de la CSIAS et de la CDAS du jour démontre que la campagne de haine menée tambours battants par l’UDC et le PLR porte des fruits décidément bien amers. Leur devise est simple : faire du spectaculaire, la réalité des faits n’est que secondaire. Le taux d’abus de l’aide sociale reste à un pourcentage très faible ; les dommages étant estimés à 100 millions de francs par an. En comparaison, la soustraction fiscale entraîne des dommages annuels de 10 milliards de francs, soit 100 fois plus !

Le PS a présenté en mai 2015 son concept pour une aide sociale moderne et équitable. Il exige une harmonisation des besoins sociaux élémentaires, au travers de standards minimaux nationaux. Une loi-cadre doit ensuite régler le financement et l’organisation de l’aide sociale. Enfin, les charges doivent être réparties de manière équitable, par un mécanisme de péréquation, entre communes et cantons. 

21. sep 2015