« Davantage d’aide sur place » était la réponse-type de la droite face à la crise des réfugié-e-s. Il est dès lors incohérent de réduire maintenant les moyens d’aide au développement dans le budget de la Confédération. Pour la conseillère nationale (TI) Marina Carobbio, « les partis de droite voient l’aide au développement comme une réserve où ils peuvent puiser librement en faveur de leur politique clientéliste. Chaque fois que l’UDC et le PLR doivent financer une subvention pour l’agriculture ou un cadeau fiscal aux entreprises, ils réduisent l’aide au développement ».
Alors que les besoins sont plus urgents que jamais, il reste de moins en moins d’argent pour la lutte contre la pauvreté et le renforcement du principe de l’Etat de droit. La Suisse finance avec le budget de l’aide au développement des projets inadaptés, comme la banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB) qui ne fait qu’étancher la soif de pouvoir de la Chine. Avec cet argent, la Suisse pourrait avoir un impact nettement plus décisif au Proche-Orient ou en Afrique du Nord.
Le PS condamne en outre les coupes forfaitaires, une nouveauté décidée par la majorité bourgeoise dans ce budget 2016. Demander des prestations et ne pas vouloir en payer la facture est indigne d’un Parlement. De telles coupes globales sont la preuve d’un manque de courage. Par peur de décider de mesures d’économies impopulaires, la droite tente simplement de passer la patate chaude plus loin.