L’affaire « Kazakhstan » a été le scandale politique 2015. Suite à la divulgation de cet épisode, dévoilant la manière dont un pays étranger a pu, au travers de flux financiers, influer sur le processus législatif suisse, le parlement avait promis, tous camps confondus, d’augmenter la transparence dans le domaine politique et les entreprises publiques. Quelques mois plus tard, ces promesses ont été oubliées. Seules deux propositions ont été retenues par la CIP-N : l’obligation de fournir des renseignements sur les activités de voyage aux frais de l’Etat et un élargissement du registre des liens d’intérêts, dans lequel les volumes de flux financiers restent encore très opaques.
Ce plus petit dénominateur commun reste cependant très petit. Il ne permettra ni d’instaurer une transparence réelle, ni de redorer la confiance envers le monde politique. Beaucoup d’argent circule dans le domaine politique, mais la provenance, tout comme son utilisation, restent totalement secrètes. L’alliance « pour plus de transparence dans le financement politique », à laquelle appartient le PS, lancera donc, au cours des prochaines semaines, une initiative populaire. Celle-ci demande la publication des finances des partis politiques et des comités électoraux ou de votations. Les dons supérieurs à 10'000 francs devraient également être rendus publics.
Dans une démocratie développée, les citoyen-ne-s ont le droit de savoir comment est financé le monde politique. C’est également ainsi que la population pourra renforcer sa confiance envers la politique.