Combien, d’où, vers où et dans quel but l’argent circule dans la politique suisse – c’est encore un secret bien gardé. Mais il est clair qu’il s’agit de sommes considérables. Une étude de l’association d’actionnaires « Actares » a récemment démontré que l’UBS soutient des partis à hauteur de 1,6 million de francs par année, Credit Suisse fait de même avec presque 1 million, Novartis avec environ 600'000 francs et Swiss Life avec 500'000 francs annuels.
L’utilisation qui est faite de cet argent et l’origine exacte de ces dons importants sont encore inconnues. La chape qui qui s’abat sur les contributions aux campagnes de votation et d’élection empêche toute vision d’ensemble. Celles-ci sont donc, en toute logique, largement plus conséquentes que les quelques chiffres connus en la matière. L’initiative sur la transparence veut mettre un terme à ces zones d’ombre. Les budgets des partis et comités ainsi que l’origine des dons de plus de 10'000 francs doivent être rendus publics. Car plus de transparence renforce la démocratie directe, contribue au processus de formation de l’opinion et permet de renforcer la confiance en la politique.