Le suffrage féminin fête son 50e anniversaire. Grâce à des femmes comme Emilie Gourd, Antoinette Quinche ou Emilie Lieberherr, qui ont combattu pendant près d’un siècle. L’objectif des féministes de la première vague se déclinait ainsi : les femmes et les hommes doivent faire l’expé- rience de l’égalité.

C’est sur les épaules de ces fières géantes que se construit encore notre combat d’aujourd’hui.

Mais nous luttons contre toutes et tous les systèmes oppressifs. Nous ne voulons pas d’une égalité avec les hommes, s’ils sont également ex- ploités par le capitalisme, le patriarcat ou encore le racisme. Nous ne voulons pas d’égalité dans
un système extractif à l’extrême, traitant les res- sources naturelles comme le sac magique de Mary Poppins. Nous ne voulons pas seulement plus de FLINTs (femmes, lesbiennes, inter, non binaires, trans) dans les entreprises comme le veulent les libéraux.

Nous voulons la révolution féministe !

Notre féminisme, c’est la lutte pour la liberté de toutes et tous, dans la reconnaissance et le res- pect des différences ; c’est « à chacun-e selon ses besoins et ses possibilités », et non « à chacun-e la chance égale d’être exploité-e par la loterie capitaliste ».

Le féminisme, c’est une vie digne et libre, pour toutes et tous. C’est l’autodétermination, sur notre corps, nos relations, notre identité. C’est reconnaître notre travail, rémunéré ou non. C’est la fin de la violence structurelle. C’est un espace de représentation pour toutes et tous, et des ressources pour réaliser nos demandes.

Le féminisme de gauche, c’est plus que l’égalité. C’est un outil d’analyse et une utopie d’une éco- nomie fondée sur les besoins de chacun-e. C’est un monde sans exploitation, violence, discrimina- tions. C’est la liberté.

Le féminisme est le seul avenir envisageable.

 

12. fév 2021