La Turquie vient de dénoncer la Convention d’Istanbul. Il s’agit d’une nouvelle attaque du gouvernement d’Erdogan contre les droits humains et la démocratie. Ratifiée par 45 pays, cette convention contraignante oblige les pays concernés à développer une législation pour lutter contre toutes les formes de violence faite aux femmes.

Le PS Suisse dénonce avec la plus grande fermeté cette dénonciation de convention par la Turquie. Pour Ada Marra, conseillère nationale (VD), vice-présidente du PS Suisse et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, « il s’agit là d’une nouvelle mise en danger des droits humains dans un pays où les dérives autoritaires, conservatrices et religieuses se multiplient. »
 
D’autant plus que la ministre de la Famille, du Travail et des Politiques sociales, Zehra Zümrüt Selçuk, n’a pas fourni de raison à cette décision. Elle a simplement dit que la Constitution et le système judiciaire suffisent pour mettre en œuvre de nouvelles réglementations si nécessaire. Les 70 féminicides qui ont eu lieu depuis le début de l'année 2021 (!) disent le contraire.
 
Les féminicides, les viols conjugaux et de nombreuses autres formes de violence restent un problème majeur en Turquie, comme le dénoncent de nombreuses ONG présentent sur place. Cette convention représente une avancée majeure en matière d’égalité et de droits humains. Malheureusement, dans plusieurs pays, on constate une tentative de remise en cause des droits des femmes. Le Parti socialiste suisse et les Femmes* socialistes suisses sont solidaires avec toutes les femmes de Turquie et d’ailleurs dans le monde.
 
Outre la dénonciation de la Convention d'Instanbul, les conflits menés sur plusieurs fronts en violation du droit international, la menace d'interdiction du parti HDP ou la répression des manifestations étudiantes à l'Université du Bosphore sont autant d'exemples de la politique dévastatrice d'Erdoğan. Ces développements inquiétants confirment que l'opposition à ce gouvernement est justifiée.

20. mar 2021