Ces images nous choquent profondément. Elles n'ont rien à voir avec la manière dont nous réglons habituellement les différends politiques.
Depuis des mois, les opposant-es aux mesures contre le coronavirus défilent dans les rues, souvent sans autorisation et rarement avec des concepts de protection adaptés. Il n'est donc pas question ici d'un manque de liberté d'expression. Au contraire, la tolérance envers ces protestations de plus en plus agressives est élevée. Ces mouvements ont été largement tolérés par la police depuis le début. La nuit dernière également : il n'y a visiblement pas eu de contrôles ni d'arrestations.
Nous sommes très préoccupé-es par l'augmentation de la violence. Et malheureusement, cela ne vient pas de nulle part.
Depuis des mois, des incendiaires jettent de l’huile sur le feu. Avec des déclarations comme « On ne peut plus rien dire ! » ou « La Suisse est une dictature sanitaire ! », ils ont d’ores et déjà trouvé un large écho médiatique.
De tels propos scandaleux ne sont pas seulement tenus au « café du commerce »: des personnes exerçant des fonctions importantes les tiennent aussi. Et cela un impact évident.
Il ne s'agit pas de simples provocations. Au contraire, les personnes qui ont un certain pouvoir envoient des signaux extrêmement dangereux avec de telles déclarations, qui sont reprises par les opposants radicaux aux mesures anti-Covid pour justifier leur violence.
Ce jeu dangereux avec le feu doit prendre fin.
Nous ne voulons pas sortir de la pandémie de coronavirus avec une société divisée au sein de laquelle la haine règne.
C'est pourquoi nous lançons cet appel à toutes et tous, en particulier aux personnes qui exercent des positions de pouvoir : arrêtez de jouer avec le feu. MAINTENANT.
Mattea Meyer et Cédric Wermuth