Les réactions du ministre de l’économie, Johann Schneider-Ammann, depuis l’annonce-choque de la BNS du 15 janvier, laissent perplexe et démontrent une certaine impuissance. Au lieu de mettre en œuvre, avec la BNS, les options pour un affaiblissement du cours du franc ou démanteler les cartels d’importation, le conseiller fédéral propose un placebo se chiffrant en centaines de millions. Ainsi, le lobby « Suisse Tourisme » pourra profiter annuellement de 220 millions de francs. Comme si le problème du franc fort pouvait se régler à coups de millions de francs de subventions pour de la publicité en faveur du tourisme.

Sous le titre « promotion économique », le ministre de l’économie, Johann Schneider-Ammann, a présenté un véritable bric-à-brac de mesures, censé amortir la crise du franc. Les effets seront non coordonnés et stratégiquement peu réfléchis, en particulier l'extension des heures d'ouverture des magasins dans les "régions touristiques", dont la nécessité peut sérieusement être remise en question. Un lien avec la force du franc n’étant en rien démontré.   

Le PS exige du conseiller fédéral Schneider-Ammann, qu’il fournisse un plan sur la manière dont il entend combattre la force franc ou, au minimum, surmonter les conséquences de cette crise. Si l’insécurité devait prendre le dessus, un ministre de l’économie louvoyant et sans stratégie ne servirait définitivement plus à grand-chose. La réponse à la crise du franc ne se trouve pas dans une « promotion économique », au travers de cadeaux fiscaux pour quelques-uns, mais bien dans une politique en faveur de notre place industrielle. Le PS a ainsi posé quatre exigences-clés en réaction à l’annonce choque de la BNS :

  1. Un nouveau cours plancher de 1.15 frs pour 1 euro.
  2. Une répartition des bénéfices de la BNS en faveur de l’assurance-chômage et de la formation continue.
  3. Aucune baisse de salaire ou extension des horaires de travail.
  4. Report des gains liés au change sur les consommateur-trice-s. 
18. fév 2015