Chaque année c’est le même constat : la Suisse est lanterne rouge en matière de transparence en comparaison européenne. Le dernier rapport de l’organe anti-corruption du Conseil de l’Europe (GRECO) arrive, cette année encore, à la conclusion suivante : la Suisse possède un large potentiel d’amélioration dans ce domaine. Ce déficit est, pour un état qui, comme la Suisse, tire grande fierté de sa démocratie directe, très gênant et tout simplement inacceptable.

Malgré le fait que le PS dénonce l’inquiétant manque de transparence politique depuis des années, le financement des partis et campagnes politiques reste toujours secret. Année après année le GRECO publie son rapport, année après année la Suisse ferme les yeux. « Plus de transparence dans le financement de la politique augmente la confiance des citoyennes et citoyens dans la politique et renforce la démocratie. Il est inquiétant que la Suisse ne possède aucune règle de transparence concernant le financement de la politique », critique le Conseiller aux Etats Didier Berberat (NE). Le PS publie régulièrement son budget depuis des années.

Etant donné que peu de progrès sont à attendre de la part du Parlement – diverses propositions pour une réglementation de la transparence ayant été refusées par la majorité de droite au Parlement – une large alliance, allant du PBD au PS, a lancé au printemps l’initiative sur la transparence . Ceux qui veulent savoir d’où proviennent les moyens financiers des partis, des comités et des associations pour le financement des campagnes politiques doivent signer maintenant l’initiative sur la transparence.

25. aoû 2016