Plus de 40% des votant-e-s et cinq cantons ont accepté l’initiative AVSplus. Avec ce résultat, le Conseil national doit faire en sorte d’aboutir à une réforme des retraites qui soit équilibrée et donc à même de dégager une majorité. Tous les bourgeois qui ont combattu AVSplus, en argumentant sur la nécessité d’une réforme globale emprunte d’équilibre, doivent maintenant se souvenir de leurs promesses. Une chose est claire : un démantèlement complet, avec augmentation de l’âge de la retraite à 67 ans et baisses de prestations dans les rentes, sera balayé par le peuple.

La majorité de OUI à l’initiative AVSplus qui s’est dégagée dans cinq cantons, ainsi qu’en Suisse latine dans son ensemble, est un maigre réconfort pour les rentières et rentiers, qui attendent pourtant une hausse des rentes depuis des décennies. Le parlement est donc responsable de trouver une solution équilibrée dans le projet de réforme prévoyance vieillesse 2020, pour ces personnes qui ont travaillé toute leur vie. En clair, cela nécessite de revenir sur la proposition d’augmentation de l’âge de la retraite et de compenser, au travers de l’AVS, les pertes prévues pour le 2e pilier.

Pour le conseiller national (FR) Jean-François Steiert, « le vote du jour n’est en aucun cas un blanc-seing donné au démantèlement de la prévoyance vieillesse. Alors qu’un projet très ambitieux sur l’AVS rassemble plus de 40% d’avis favorables, un massacre des rentes, tel que prôné par une majorité UDC / PLR, n’aurait aucune chance dans les urnes ».

La construction d’une économie écologique reste une urgence
Le rejet de l’initiative « économie verte » est une occasion manquée. Pour Roger Nordmann, président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales et conseiller national (VD), « la Suisse a longtemps joué un rôle de précurseur en matière de protection de l’environnement. Le résultat du jour place de plus en plus la Suisse en retrait sur ces questions ». Mais la mise sur pied d’une économie écologique reste une urgence : « ne rien faire sera beaucoup plus coûteux à long terme que d’investir et d’innover aujourd’hui dans des technologies modernes. »

Le contrôle démocratique du SRC doit être garanti
Le OUI à la loi sur le renseignement (LRens) n’est en rien une surprise. Le référendum a été lancé afin de permettre la tenue d’un débat démocratique sur la surveillance et sur la sphère privée. Pour Carlo Sommaruga, conseiller national (GE), « plus les compétences sur SRC sont étendues, plus le contrôle doit être important. Le SRC restera donc dans le radar du PS ». Ce dernier vérifiera notamment que les 10 à 20 cas annuels de surveillance seront bien un maximum respecté. 

25. sep 2016