La CSSS-N est noyautée, depuis des années, par le lobby des caisses. Les caisses maladie s’assurent ainsi, au travers de juteuses rémunérations des parlementaires issus des rangs bourgeois, que leurs affaires florissantes en matière de primes puissent se perpétuer. Les intérêts des patient-e-s, comme ceux des assuré-e-s, sont vertement ignorés.
Pour preuve, voici la dernière lutte menée : la concurrence tant évoquée ne doit être profitable qu’aux caisses maladie. Les assuré-e-s payant leurs primes devraient, quant à eux, être pieds et poings liés sur la question de leur franchise, s’ils optent pour un modèle de franchise autre que 300 francs. In fine, moins de solidarité au travers de cette mesure de limitation générale de la hauteur des franchises. Pour Rebecca Ruiz, conseillère nationale (VD), les prochaines étapes sont malheureusement claires : « Seules les personnes en pleine santé pourront opter pour des franchises plus élevées ou un modèle spécial. »
Une fois de plus, les seuls à profiter d’une telle proposition seraient les caisses maladie : « les caisses recevront ainsi les ‹ bons › risques sur un plateau d’argent. Alors que la sélection des risques fait déjà des ravages, elle serait encore renforcée avec ce modèle. La limitation de changement de franchise est une chicane pour les assuré-e-s : ceux qui sont malades se verront encore pénalisés financièrement. »