Helmut Hubacher, président du Parti socialiste de 1975 à 1990 et conseiller national de 1963 à 1997, a fêté vendredi son 90e anniversaire. « L’énergie, dont nous socialistes avons besoin pour avancer, nous la tirons du courant contre lequel nous nageons. » Je t’ai bien souvent entendu prononcer cette phrase, cher Helmut. Le plus souvent à la fin de l’un de tes discours.

De l’énergie, tu en as, sans aucun doute, malgré ton âge avancé. Et j’admire non seulement cette extraordinaire énergie, mais aussi ta pertinence, ta passion et ton élocution claire auxquelles ton énergie est associée. Toutes ces qualités se ressentent lorsque l’on t’écoute ou lorsque l’on lit l’une de tes colonnes ou l’un de tes livres. Rares sont ceux qui peuvent expliquer et critiquer les oasis fiscales de l’élite internationale mieux que toi et tout aussi rares sont ceux capables de présenter des relations de cause à effet extrêmement complexes de manière si claire que tout contribuable est capable de comprendre en quoi ceci le concerne. Toujours rares sont ceux qui savent remuer un couteau dans la plaie comme tu le fais, avec humour. Tu ne recules devant rien et les critiques internes de te font pas plus peur que celles venant de l’externe. Et c’est justement pour ça que tu es et resteras un exemple pour les nouvelles générations de socialistes.

Je te souhaite, cher Helmut, à l’occasion de ton 90e anniversaire, encore beaucoup d’énergie et je me réjouis de continuer à entendre ta voix et à lire tes mots. 

18. avr 2016