Cette campagne sur le thème de l’immigration me laisse un goût amer… J’ai le sentiment que seuls deux courants s’affrontent : le statu quo d’Economiesuisse et les contingents nauséabonds de l’UDC. Mais il existe une 3ème possibilité, celle prônée par le Parti socialiste depuis les balbutiements de la voie bilatérale…

Il est temps d’admettre enfin, dans ce pays, que la libre circulation des personnes est en soi positive, mais que ses gains sont aujourd’hui mal répartis. La population le ressent depuis de nombreuses années : pressions sur les salaires, surchauffe dans le domaine de l’immobilier, investissements manquants dans les transports et dans l’éducation.

Le PS avait anticipé ces problèmes en exigeant des mesures d’accompagnement, dès l’introduction de la libre circulation des personnes, toute ouverture devant être appuyée par des réformes intérieures. A noter que l’UDC s’est toujours opposée à ces mesures. Ce ras-le-bol de la population doit maintenant être entendu par les autorités fédérales et des mesures d’accompagnement doivent impérativement et rapidement être mises en place, afin que la libre circulation des personnes profite enfin à toutes et tous, sans privilèges.

L’initiative « contre l’immigration de masse » n’est qu’une vieille recette, qui n’a jamais fonctionné. Durant les décennies où les contingents étaient en place, l’immigration n’était pas plus « régulée » qu’aujourd’hui. Inhumaine, bureaucratique, anachronique, inefficace : voilà les quelques adjectifs les plus adaptés à cette proposition.

Le PS s’est engagé fortement dans cette campagne. Pas à coups de millions, bien sûr, mais au quotidien, dans la rue. Preuve de cet engagement sans faille, le PS est aujourd’hui à court… de matériel pour ces votations… Mais une chose est sûre, le PS n’est pas à court de solutions pour améliorer le quotidien des habitant-e-s de ce pays !

04. fév 2014