L’Union européenne (UE) a été porteuse de paix au sein de l’Europe et s’occupe aujourd’hui d’un large éventail de défis tant écologiques que numériques. Néanmoins face à de nouveaux enjeux mondiaux comme la pandémie, le Brexit ou bien la crise d’accueil des réfugié-e-s, l’UE doit se réinventer. Convaincu que la Suisse peut participer de cette réorientation, le groupe « SP-PS EU » s’est remarquablement exprimé au cours de la conférence sur l’Union européenne, avec pour unique but : fournir des informations objectives sur l’UE.

C’est une conférence instructive qui s’est déroulée le samedi 9 janvier dernier, intégralement en ligne. Celle-ci a été modérée par les deux co-présidentes du groupe Gret Haller (a. conseiller nationale – ZH) et Franziska Roth (conseillère nationale – Soleure) et le vice-président Matthias Meyer (Conseil municipal Carrouge). Se donnant pour seule nécessité d’apporter des informations importantes et objectives sur l’UE, cette conférence débute avec une première partie très enrichissante, composée de trois intervenant-e-s, qui nous invite à comprendre et à penser les dynamiques qui constituent l’Histoire et le débat européen.

Aleida Assmann, professeure à l’université de Konstanz, nous fait naviguer à travers les trois étapes qui ont forgé l’histoire de l’Union européenne non figée. Tout d’abord de 1945 à 1989 avec l’émergence d’un projet porteur de paix qui évolue dans un monde polarisé. Puis de 1989 à 2015, ce sont les temps heureux d’une Europe de la pluralité, grâce à son élargissement côté est. Enfin, de 2015 à 2020, une phase qui prendra racine dans la crise d’accueil des réfugié-e-s pour s’achever sur le Brexit. Une Europe mise à l’épreuve, faisant face à l’émergence des mouvements nationalistes et xénophobes.

Puis, à la question « Est-ce que l’UE est néo-libérale ? » Charles Wyplosz, économiste, oppose un non catégorique. En effet, au cours de son exposé, l’économiste démontre en quoi l’UE n’est ni une source d’accroissement pour les inégalités sociales et encore moins celle du règne tout puissant des banques et des entreprises, des mythes très répandus, notamment au sein du PS.

Enfin, Wilhelm Lehmann, conseiller à la Direction générale des services de recherche parlementaire du Parlement européen, clôt la première partie de manière captivante. Il décrit les vas et viens de la démocratie au sein des institutions européennes ainsi que ces différentes réalisations et les défis qui l’attendent en plein cœur d’une pandémie mondiale.

C’est dans une seconde partie que la discussion, modérée par Markus Notter, nous plonge au cœur de la discussion entre les membres du groupe « SP-PS EU ». François Cherix, Hans-Jürg Fehr, Laura Meier, Jon Pult, nous ramènent très vite au domaine de la politique pratique : on y discute les thèmes de l’Accord-cadre, de la souveraineté, de la protection des salaires. La discussion est lancée avec une seule idée : « Le sort de l’UE est aussi le nôtre ! ».

Idriss Moussaoui

 

«Si les Européens veulent avoir un avenir, ils doivent se proclamer citoyens d’une République européenne. Ils se donneraient par là le moyen de prendre en main leur destin commun. »
Jean François Billeter

 

Qu’est-ce que le groupe « SP-PS EU » ?

Le groupe « SP-PS EU » est ouvert aux membres du parti de tous les cantons. Le groupe se concentre sur le développement de l’Union européenne et soutient sans réserve l’adhésion de la Suisse à l’UE. Peuvent devenir membres du groupe toutes les personnes qui ne sont pas membres d’un autre parti politique suisse.

26. jan 2021