Pour le directeur de l’Union suisse des arts et métiers (USAM), Hans-Ulrich Bigler, les salaires touchés par les femmes ne seraient que de l’argent de poche qui s’ajoute aux salaires des hommes. Et comme cela ne doit pas changer, il est opposé aux salaires minimums.

20 Minuten a demandé à Monsieur Bigler à propos de la branche de la coiffure s’il est normal, dans la riche Suisse, de trouver des salaires qui permettent tout juste de vivre. Et Monsieur Bigler a répondu qu’il « s’agit souvent là de salaires d’appoint. » Que pense-t-il donc par là lorsqu’il dit cela en rapport avec la branche de la coiffure où le personnel est à 90 % féminin ?

Parler de « salaires d’appoint », c’est laisser entendre que les jeunes femmes doivent rester à la maison avec leurs parents, où elles n’ont pas à subvenir seules à leur entretien. Et si elles trouvent un homme qui gagne plus, elles peuvent alors se mettre en ménage avec lui et apporter un « salaire d’appoint ». Les femmes économiquement indépendantes qui vivent de manière autonome doivent être une abomination pour ce Monsieur.

Ce stéréotype du siècle dernier que propagent Monsieur Bigler et ses amis de l’aile radicale de l’USAM et de l’UDC doit être dépassé !

Le fait est que nombre de femmes travaillent dans des branches à bas salaires.

Et précisément parce que ces derniers sont indécents, on doit choisir le modèle d’activité professionnelle avec l’homme, qui gagne plus, comme principale personne exerçant une activité lucrative. Cela, que l’homme ou la femme le veuille ou non.

Tous les salaires, ceux des femmes comme ceux des hommes, doivent être décents.

On parle aujourd’hui d’un instrument important qui permet de créer plus d’égalité salariale et plus d’égalité en général entre les sexes : le salaire minimum. Avec lui, les salaires bien trop bas de 230 000 femmes et de 100 000 hommes seront augmentés.

Nous les femmes progressistes, nous combattons ce stéréotype propagé par des hommes vieux et riches et nous engageons pour un salaire minimum correct. Pour que les salaires ne soient définitivement plus de l’argent de poche !

 

Signez dès à présent cet appel :  http://bit.ly/Rie3kQ 

 

Les signataires :

  • Yvonne Feri, conseillère nationale (PS / AG), présidente des Femmes socialistes suisses
  • Maria Bernasconi, conseillère nationale (PS / GE), secrétaire générale de l’Association du personnel de la Confédération (APC)
  • Barbara Gysi, conseillère nationale (PS / SG), vice-présidente du PS Suisse, présidente de l’Union syndicale du canton de Saint-Gall
  • Jacqueline Fehr, conseillère nationale (PS / ZH), vice-présidente du PS Suisse
  • Marina Carrobio, conseillère nationale (PS / TI), vice-présidente du PS Suisse
09. avr 2014