Suite à l'ouverture de la frontière turco-grecque pour les réfugié-e-s, la situation dans les îles de la mer Égée est devenue particulièrement préoccupante. En raison de la menace du COVID-19 et au regard de sa riche tradition humanitaire, la Suisse ne peut pas rester les bras croisés devant cette tragédie humaine. Grâce aux efforts de la délégation socialiste, la Commission des institutions publiques du Conseil national (CIP-N) a aujourd’hui chargé le Conseil fédéral de s’engager au niveau européen pour l’amélioration sensible de la situation dans les îles de la mer Égée. La CIP-N demande également que la Suisse mette en place ses propres mécanismes de solidarité. Pour le PS, il est évident que la Suisse doit participer à l’évacuation, coordonnée au niveau européen, du plus grand nombre possible de réfugié-e-s, ainsi que leur garantir une procédure d'asile correcte dans notre pays.

« Une éventuelle propagation du COVID-19 menace dans les camps de réfugié-e-s des îles de la mer Égée, et ferait de nombreuses victimes », a déclaré Ada Marra, conseillère nationale (VD). « L'État grec n’a pas les moyens de s'occuper de manière adéquate d’un tel nombre de réfugié-e-s, et ne peut pas traiter leurs demandes d'asile dans un délai raisonnable. » L'objectif est de parvenir à une répartition plus juste et équitable des personnes réfugiées, tout en veillant à ce qu’elles soient traitées avec dignité. « De plus, nous chargeons le Conseil fédéral de travailler à la réforme de la Convention de Dublin, de concert avec les autres États européens. »

En raison de sa situation géographique, la Suisse n'est pas confrontée au même volume de demandes d'asile que les pays situés aux frontières extérieures de l'Europe. « Elle bénéficie donc grandement du système de Dublin », a déclaré Ada Marra. « Les conditions sont particulièrement dramatiques dans le camp de Moria, à Lesbos. Il doit être évacué au plus vite. » Ainsi, la Suisse doit accueillir une partie des réfugié-e-s sans bureaucratie superflue, et utiliser les pleines capacités des centres d'asile fédéraux et cantonaux, le tout dans le respect des dispositions sur le COVID-19.

Le PS se félicite également de la décision prise par la CIP-N, grâce aux interventions des parlementaires socialistes, de tout mettre en œuvre pour que les étrangères et étrangers ayant perdu leur emploi ou demandé l’aide sociale en raison de la crise actuelle ne soient pas ensuite pénalisés dans le renouvellement ou l’obtention de leur permis de travail, ou dans leur processus de naturalisation.

23. avr 2020