Le Conseil des États a adopté à l’unanimité un postulat déposé par Pascale Bruderer concernant l’aide sociale. « Nous avons besoin de mener une discussion objective et de résoudre les questions en suspens », explique la conseillère aux États argovienne (PS) Pascale Bruderer. « Le manque de transparence forge les préjugés et conduit à une généralisation massive de quelques cas individuels. Ces controverses sont inutiles. Elles affaiblissent considérablement le filet de protection sociale et attaquent injustement les personnes qui en bénéficient ». Le postulat charge le Conseil fédéral d’examiner les prestations et les coûts de l’aide sociale, ainsi que le rôle des entreprises privées actives dans ce domaine.

Dans sa réponse au postulat, le Conseil fédéral reconnaît « le besoin d'objectiver le débat sur l'aide sociale ». En effet, une controverse médiatique et politique s’est enflammée sur le dos des bénéficiaires de l’aide sociale ces derniers mois. La stigmatisation et l’exclusion des personnes qui en bénéficient est erronée. « C’est la pauvreté qu’il faut combattre, et non les personnes qui sont touchées par la pauvreté », rappelle Pascale Bruderer.

Le PS se bat fermement pour que les personnes se trouvant dans des situations précaires ne soient pas attaquées et punies financièrement. L’aide sociale est le filet de protection sociale le plus important lorsque quiconque est dans le besoin. Nous devons donc nous assurer que ce filet reste solide et que les bénéficiaires puissent se remettre sur pied le plus rapidement possible.

Dans le cadre de ce débat le PS avait déjà déposé, en septembre, une série d’interventions que le Conseil fédéral a recommandé d’adopter. Mise à part la demande d’une plus grande transparence, le PS souhaite connaitre les premières observations du remplacement des autorités de tutelle par les APEA, ainsi que des mesures permettant de réduire la dépendance des jeunes à l’aide sociale. 

11. déc 2014