Des dizaines de milliers d’indépendant-e-s touchés par la crise du coronavirus ne peuvent plus compter sur une aide pourtant vitale depuis la fin du mois de mai. En août, une nouvelle vague de personnes en fin de droit se profile étant donné que l’aide prolongée aux chômeuses et chômeurs expirera. Le PS Suisse critique avec véhémence ces lacunes depuis des semaines et a demandé une session extraordinaire avant les vacances d’été afin de trouver des solutions. Cependant, l’UDC, le PLR et le PDC ont négligemment reporté le traitement des motions correspondantes à l’automne, rejetant de facto ces propositions. Aujourd’hui, le Conseil fédéral a corrigé cette politique de blocage et répond ainsi aux exigences du PS.

Aujourd’hui, le Conseil fédéral a décidé d’étendre, avec effet immédiat, l’aide destinée aux indépendant-e-s, comme le demande le PS, et même de l’étendre aux propriétaires de SA ou de Sàrl qui sont employés dans leur propre entreprise et qui travaillent dans l’événementiel. Ils devraient eux aussi pouvoir bénéficier d’une indemnisation pour perte de gains avec effet rétroactif à compter du 1er juin. Cette mesure est particulièrement bienvenue et corrige l’inactivité socialement et économiquement irresponsable de la majorité de droite du Parlement.
 
« Grâce aux efforts déployés par le PS, des dizaines de milliers de personnes profitent aujourd’hui de ces aides — même si les partis de droite ont tenté par tous les moyens d’empêcher la tenue d’une session extraordinaire. Apparemment, les conseillères et conseillers fédéraux bourgeois sont moins doctrinaires que leur parti », déclare le président du Groupe socialiste et conseiller national (VD), Roger Nordmann. « Depuis la fin du mois de mai, le soutien aux indépendants et aux petites entreprises qui souffrent des conséquences de la crise du coronavirus a été progressivement supprimé. Il est essentiel d’aider ces personnes et de leur garantir ainsi une sécurité ».
 
La pression du PS a également eu un effet sur la question du risque pour les personnes en fin de droit. Le Conseil fédéral a laissé entrevoir la possibilité d’adapter l’ordonnance en permettant une prolongation des fonds destinés à l’assurance-chômage, comme le demandait le PS. Sans cette prolongation, des milliers de personnes touchées seraient menacées d’un changement brutal de situation à la fin du mois d’août. L’extension du chômage partiel de 12 à 18 mois est également extrêmement positive pour le marché du travail. Le PS continuera de préconiser des mesures rentables et efficaces pour stabiliser l’économie et l’activité des entreprises, et éviter ainsi les faillites et le chômage.

01. juil 2020