La Commission de la sécurité sociale et de la santé du Conseil des États (CSSS-E) a approuvé aujourd'hui une proposition visant à adapter automatiquement les franchises à l'évolution des coûts de la santé. Les assuré-e-s devraient donc payer de plus en plus de leur propre poche pour pouvoir être soigné-e-s. Le PS rejette fermement cette nouvelle répercussion des coûts sur les patient-e-s. Au lieu de cela, il appelle à une augmentation de la part des dépenses de santé financées par l'impôt.

« Depuis l'entrée en vigueur de la loi fédérale sur l'assurance-maladie (LAMal), le montant des franchises a déjà considérablement augmenté. Aujourd'hui, en Suisse, les patient-e-s prennent en charge environ 30 % des dépenses de santé. C'est beaucoup plus que dans les pays voisins », déclare Didier Berberat, conseiller aux États (NE). « Ce sont principalement les assurés à faible revenu, les personnes âgées et les malades chroniques qui passeront à la caisse. »

Le problème du renoncement aux soins va également s'aggraver. « Pour des raisons financières, les gens ne se font plus soigner à temps, ce qui retarde certains traitements pourtant indispensables », explique Didier Berberat. Cela pourrait entraîner de graves complications et, en fin de compte, des coûts plus élevés. « Cette proposition aura donc un effet boomerang et n’atteindra ainsi pas son objectif. »

Pour le PS, l'augmentation de la part des dépenses de santé financées par l'impôt est un moyen judicieux de lutter contre la charge élevée des primes pour les faibles et moyens revenus. C'est pourquoi le PS lance son initiative d'allègement des primes, qui prévoit que les primes d'assurance-maladie ne pourront plus dépasser 10 % du revenu disponible à l'avenir.

18. jan 2019