En août, la compagnie aérienne Swiss a reçu des milliards d’aide financière en raison de la crise du coronavirus. En octobre, les cadres supérieurs reçoivent des bonus ! Ce comportement est une gifle adressée directement à tous les salarié-e-s confrontés à un avenir particulièrement incertain. Le PS avait déjà demandé que l’interdiction des bonus soit incluse dans la loi, pour les entreprises qui reçoivent des prêts garantis par l’État dans le cadre de cette crise.

« Les bonus versés par la compagnie Swiss témoignent d’un manque patent de solidarité », déclare Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse. « On ne sait absolument pas quand et si le tourisme va reprendre. Des milliers de salariés et leurs familles craignent pour leur avenir et leurs moyens financiers et, dans le même temps, de nombreuses personnes passent entre les mailles du filet parce que les mesures de soutien ont déjà été démantelées. Pour toutes ces personnes, c’est une gifle quand les hauts dirigeants de Swiss se versent des primes et des bonus avec l’argent des contribuables. »

Les entreprises comme Swiss doivent renoncer aux primes de leurs dirigeants pour toute la durée de l’aide publique, et ce jusqu’au remboursement complet des prêts. « Le PS demandera des comptes sur ce point aux autres partis lors de la session spéciale, où la loi sur les crédits et cautionnements solidaires sera discutée », ajoute encore Mattea Meyer.

Il est de plus en plus évident que la situation économique en Suisse se dégrade également avec la résurgence de la pandémie. Il est donc urgent de préserver les salaires, les emplois et le pouvoir d’achat. « D’innombrables PME et indépendants souffrent financièrement des effets de la pandémie », déclare le vice-président du PS Suisse Samuel Bendahan. « Nous devons assurer ces besoins existentiels avant qu’il ne soit trop tard. »

27. oct 2020