Au Conseil national, le PS a aujourd’hui approuvé, en serrant les dents, le compromis de la conférence de conciliation. Pour la conseillère nationale (TI) Marina Carobbio Guscetti, la plus grosse critique concerne l’augmentation de 90 millions pour les subventions à l’agriculture : « le problème est simple : les mêmes milieux qui souhaitent à cor et à cri à une politique d’austérité et de démantèlement, ne cessent d’augmenter les moyens dans le domaine de l’agriculture ». Toutefois, ce compromis a permis d’écarter les propositions irresponsables de l’UDC et du PLR exigeant des coupes forfaitaires transversales.

La « loi chocolatière » est un excellent exemple montrant de quelle manière l’agriculture obtient chaque année des subventions supplémentaires. Le secteur se voit allouer un supplément de 26,7 millions de soutien à l’exportation de produits transformés afin de compenser la hausse du coût du lait, pourtant lui aussi subventionné. Cela revient donc à subventionner les subventions. L’UDC et le PLR soutiennent ce maquignonnage, tout en poursuivant sans ménagement les coupes dans la formation, les assurances sociales, l’aide au développement ainsi que dans le personnel de la Confédération.

Le PS s’inquiète de la progression menaçante de ce « vent de démantèlement» soufflant depuis la droite et plus précisément depuis les rangs de l’UDC. Pour Marina Carobbio Guschetti, « si lors du budget la droite ne pense qu’à sa politique clientéliste, la recherche de futurs compromis est sérieusement menacée ». 

17. déc 2015