Avec son contre-projet indirect à « l’initiative Burqa », le Conseil fédéral a choisi la bonne voie. Le PS propose quant à lui un contre-projet direct : l’égalité entre hommes et femmes dans la société doit être ancrée dans notre Constitution. Nous devons encourager activement l’égalité entre hommes et femmes, promouvoir l’intégration et améliorer la protection contre les violences domestiques. Voilà qui serait bien plus utile pour les femmes confrontées à la violence et à l’oppression qu’une interdiction de porter une burqa.

« Les initiants prétendent s’engager pour les droits des femmes en interdisant le port de la burqa. Cette initiative n’est cependant que de la pure politique symbolique : on mène un débat par procuration, tandis qu’en réalité, c’est l’islam en tant que religion qui est visée ici. Les initiants se moquent éperdument des droits des femmes : leur parcours politique le démontre », affirme ainsi Valérie Piller Carrard, conseillère nationale (FR). « Si nous voulons améliorer dans les faits l’égalité entre hommes et femmes, et accroître la protection des femmes face à la violence domestique, cela doit passer par des mesures concrètes : encourager activement l’égalité, promouvoir l’intégration, améliorer la protection des femmes face aux violences qui leur sont faites. »

Le PS est contre la burqa, mais également contre l’interdiction de la burqa dans la Constitution. C’est pourquoi le PS travaillera à un contre-projet direct à cette initiative, visant à ancrer l’égalité sociétale dans la Constitution. En effet, le problème ne vient pas de la poignée de touristes ou des converties qui portent une burqa ; le problème vient du fait que l’égalité n’est toujours pas acquise en Suisse. Si les initiant-e-s entendent vraiment protéger les femmes, ils doivent soutenir le contre-projet direct pour parvenir enfin à une véritable égalité dans notre société. 

20. déc 2017