Le PS salue les mesures d'assouplissement envisagées par le Conseil fédéral au vu de la situation épidémiologique. Cependant, l'ouverture complète exigée par la droite serait irresponsable et réduirait à néant les progrès réalisés durant les dernières semaines. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser le virus, imprévisible, gagner la course contre la vaccination. C'est pourquoi nous avons besoin d'une stratégie de sortie prudente, à long terme et scientifiquement fondée qui donne aux gens de vraies perspectives et évite tout effet yo-yo. Il reste insatisfaisant que l'aide économique ne parvienne toujours pas de manière efficace aux personnes touchées.

« Le Conseil fédéral est sur une voie raisonnable. Une ouverture totale non coordonnée, voulue par quelques lobbies, anéantirait dans l'œuf tous les progrès réalisés ces dernières semaines », déclare Cédric Wermuth, conseiller national (AG) et co-président du PS Suisse. « Si des ouvertures ont lieu, alors les concepts de protection doivent en même temps être mis en œuvre et contrôlés plus intensivement. Le Seco et les conseillers fédéraux de droite doivent ici prendre leurs responsabilités. Dans le même temps, la protection dans le monde du travail doit avoir la plus haute priorité. Ce n'est que de cette manière que d'autres mesures d’assouplissement scientifiquement fondées pourront suivre. »

Le PS appelle à une stratégie de sortie claire pour éviter les erreurs commises avant la deuxième vague et les effets yo-yo correspondants. « Nous continuons à être guidés par des considérations scientifiques, et non par des lobbies » déclare la conseillère nationale (ZH) et co-présidente du PS Suisse Mattea Meyer. « Des mesures d’ouverture planifiées raisonnablement seraient compréhensibles et nous permettraient de réagir rapidement en cas d’augmentation du nombre de cas. En fin de compte, le nombre de cas doit encore être réduit. C'est encore et toujours la meilleure aide économique possible. »

En matière d'aide économique, il est impératif que le Conseil fédéral intensifie son action. Le paiement, avare et souvent retardé, des compensations pour la fermeture de secteurs économiques importants a contribué au ressentiment et à la nervosité actuels dans de larges cercles. « La Confédération doit augmenter les indemnités de chômage partiel pour les bas revenus et couvrir la totalité des coûts salariaux du deuxième pilier et des vacances », précise encore Cédric Wermuth.

En ce qui concerne les défaillances de paiements dans les cantons, le ministre des finances Ueli Maurer doit enfin tenir ses promesses. « Parce que les aides ne parviennent toujours pas aux personnes touchées », poursuit Mattea Meyer. De nombreux secteurs ne sont pas encore en mesure de reprendre leur activité, par exemple dans le domaine des loisirs et de la culture. « Ici, un soutien financier est nécessaire, mais également des perspectives à plus long terme dans le sens d'un programme de relance. »

17. fév 2021