Pour le Groupe socialiste, l’augmentation des chiffres du chômage est un signal d’alarme. La Banque nationale (BNS) et les conseillers fédéraux en place doivent passer à l’action, avant que d’autres places de travail ne soient perdues. La BNS doit lutter contre la surévaluation du franc. En parallèle, un soutien direct doit être mis sur pied pour les entreprises concernées, comme la fin des exercices d’austérité irraisonnés. Si les investissements et les salaires baissent, les derniers moteurs de croissance pour la conjoncture nationale risquent de caler.

Le taux de chômage (au sens du BIT) est grimpé l’an passé de 4,4 à 5,1%. Ainsi, la Suisse se retrouve au cinquième rang européen, derrière l’Allemagne, Malte, la République tchèque et la Grande-Bretagne. Ces chiffres devraient amplement suffire à sonner le tocsin. L’attentisme ne permettra en rien de résoudre la crise dans laquelle est plongée l’économie suisse depuis le choc du franc. La BNS, tout comme le Conseil fédéral et plus particulièrement le ministre de l’économie, Johann Schneider-Ammann, et le ministre des finances, Ueli Maurer, doivent réagir avant que de nouvelles places de travail ne soient perdues et que l’industrie suisse soit rachetée par des entreprises étrangères. Le PS exige une politique industrielle active et qu’un terme soit mis aux politiques de coupes et de démantèlements qui conduisent à l’étouffement de la demande intérieure.

Au-delà des mesures immédiates nécessaires, la Suisse doit également mener une réflexion sur le modèle économique qu’elle entend développer à l’avenir. Pour élaborer quelques pistes de réflexions, le Groupe socialiste avait commandé une étude à l’économiste de renom, Heiner Flassbeck. Le Groupe socialiste a discuté aujourd’hui en détail cette étude, afin d’en tirer des propositions et projet politiques concrets.

20. mai 2016