L’incompétence des partis de droite en matière de politique financière a éclaté au grand jour aujourd’hui au Conseil national. Le projet d’économies présenté porte sur quatre milliards de francs et propose des coupes massives, tous azimuts. Cela ne rime en rien avec une politique responsable. « C’est un véritable démantèlement à la hache des prestations de l’Etat. Celles et ceux qui lancent cet assaut n’ont en aucun cas pour but de réformer l’Etat, mais bel et bien de le détruire », dénonce la conseillère nationale (TI) Marina Carobbio.

Le plan financier de la Confédération prévoit, pour 2016, des dépenses initiales de 71 milliards de francs. Les entrées prévues étant de 68 milliards, de drastiques coupes sont agendées, conséquences directes des baisses fiscales accordées aux entreprises et aux détenteurs de capitaux. Les fossoyeurs de l’Etat, PLR et UDC en tête, veulent pousser les économies budgétaires de quatre milliards supplémentaires, à 64 milliards. Il ne s’agit plus là de mener une politique budgétaire sérieuse, mais bel et bien de mener une fronde contre les prestations que l’Etat fournit à la société.

Le PS se réjouit que les propositions de coupes forfaitaires de la droite n’aient pas trouvé de majorité. Quatre milliards à économiser sur le dos du personnel et dans les charges de fonctionnement, comme souhaité par ces amendements, auraient représenté des coupes de 40% ! Des licenciements massifs du personnel de la Confédération auraient été une conséquence directe de ces propositions. Nos institutions étatiques auraient été clairement remises en question et le travail de l’administration fédéral aurait été rendu impossible.

La teneur des débats du jour au Conseil national a clairement démontré que le problème n’est pas dû à des dépenses trop élevées, mais bien aux nombreuses baisses fiscales qui grèvent dramatiquement l’équilibre budgétaire. Le Conseil fédéral aurait dû, dans le cadre du programme de consolidation et de réexamen des tâches (CRT), également indiquer la manière dont les entrées auraient pu être améliorées. Etant donné que cet aspect a été totalement négligé, au profit de pures mesures d’économies, le PS a rejeté le CRT. 

06. mai 2015