Le projet d’expansion de la production d’énergie renouvelable annoncée par le Conseil fédéral est salué par le PS Suisse. La prolongation des mesures de soutien à la production d’énergie renouvelable constitue un pas important pour la transition énergétique de notre pays. Cependant, la perspective d’ouverture du marché de l’électricité est vivement critiquée par le Parti. Celle-ci crée plus d’incertitudes, alors que nous avons urgemment besoin de garanties d’investissement.

Le PS salue l’expansion annoncée aujourd’hui des mesures de soutien à la production d’énergies renouvelables, plus que jamais nécessaire. Les perspectives prévues sont réjouissantes et pour la première fois, la problématique de l’approvisionnement hivernal est abordée. « Le développement de la production indigène d’électricité par les énergies renouvelables, la prolongation des objectifs de réduction de la consommation, le soutien au développement des centrales hydrauliques à accumulation ainsi que l’augmentation visée de la production indigène en hiver constituent une réelle opportunité pour la Suisse de faire des pas importants en matière de transition énergétique », déclare Roger Nordmann, président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales.
 
Cependant, le PS voit d’un mauvais œil le fait que cette question soit liée à celle de l’ouverture du marché de l’électricité, que le parti dénonce. « Il faut tirer les leçons de l’échec de la Loi sur le CO2. Un projet surchargé n’a aucune chance devant le peuple », commente la conseillère aux États Élisabeth Baume-Schneider (JU).
 
Le PS estime que les Chambres fédérales doivent dissocier le projet en deux éléments distincts : l’expansion de la production d’énergie renouvelable d’une part, et la question de la libéralisation du marché de l’électricité d’autre part. Concernant le second volet, la position du PS est claire : « l’approvisionnement en électricité est un service central à la population et doit le rester. Une libéralisation n’a absolument aucun sens s’il n’y pas d’accord bilatéral sur l’électricité », précise encore Roger Nordmann. « Après l’échec de l’accord institutionnel, nous devons nous concentrer sur la sécurité de l’approvisionnement. En ce sens, l’introduction d’une réserve d’énergie est une bonne chose. »

18. juin 2021