La Suisse est, une fois de plus, passée tout près de la récession. Au second trimestre, l’économie suisse reste légèrement positive, ne remplissant ainsi pas les critères techniques pour parler de récession. Pour Ada Marra, conseillère nationale (VD), « pour les entreprises de taille moyenne, dont les carnets de commande sont vides, ou pour les employés, dont les places de travail sont menacées, cette annonce n’est en rien réconfortante. Ils subissent les conséquences directes de la crise du franc fort, intervenue suite à la décision de la Banque nationale de supprimer le taux-plancher, sous pression de l’UDC ». Le PS entend placer la crise du franc au programme de la session d’automne, grâce à différentes propositions.

Même si les chiffres du second trimestre annoncés par le SECO sont moins mauvais qu’attendus, il apparaît de plus en plus clairement que la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de supprimer le taux-plancher a mis en danger des centaines d’entreprises et des dizaines de milliers d’emplois. Ce n’est pas sans motif que le patron des patrons parle d’une suppression de 30'000 à 40'000 places de travail. Les milieux touristiques annoncent que, dans les régions de montagne, une entreprise sur trois est aujourd’hui menacée de fermeture. De plus, le tourisme d’achat entraîne des milliards de francs de perte dans le domaine du commerce de détail.

« Si la Présidence de la Banque nationale n’avait pas cédé à la pression de l’UDC, nos entreprises travailleraient sur des bases solides et leur situation serait clairement meilleure », a rappelé Ada Marra. Afin de prévenir l’imminence de la récession causée par la vision économique de l’UDC, il est essentiel et aisé de mettre en place un nouveau cours-plancher. Il s’agit là de l’unique manière pour l’actuelle direction de la BNS de récupérer la situation. Le PS entend aiguiller les concernés en maintenant cette thématique à l’agenda politique. Ceux qui perdent leur emploi doivent avoir accès à des mesures d’atténuation et d’encouragement. Il importe également d’analyser si les entreprises en difficulté majeure doivent obtenir une aide directe provisoire, afin de sauver les places de travail. 

28. aoû 2015