La Commission de la sécurité sociale et de la santé du Conseil des États (CSSS-E) exige un congé paternité de deux semaines qui n'affecte pas le congé de maternité existant. Ce faisant, elle soutient un contre-projet à l'initiative populaire pour un congé paternité, qui prévoit un congé de quatre semaines. Le PS Suisse considère la décision de la CSSS-E comme un pas dans la bonne direction, tout en soutenant clairement les exigences de l'initiative.

« L’initiative est en elle-même un compromis et, du point de vue du PS, n’est qu’une variante terriblement minimale », déclare Didier Berberat, conseiller aux États (NE). Un congé paternité adéquat est attendu depuis longtemps pour soulager les familles, en particulier au cours de la première année de vie d’un enfant. « Il convient toutefois de noter que, pour la première fois, la droite bourgeoise reconnaît elle aussi la nécessité d’agir ».

Aujourd’hui, d’après la loi, les pères se voient accorder un seul petit jour à la naissance de leur enfant, exactement comme pour un déménagement. Après quoi ils doivent retourner travailler. « Avec ce système, ils ont à peine l’occasion d’assumer leur rôle de parent au cours de la première année de vie de leur enfant », critique Didier Berberat. Cette loi, façonnée et entretenue par des modèles traditionnels patriarcaux, rend également difficile le retour au travail pour les mères.

21. aoû 2018