Le Parti socialiste suisse regrette la décision de la Commission des institutions politiques (CIP) du Conseil national de rejeter une initiative parlementaire en faveur du droit de vote à 16 ans au niveau fédéral. Un soutien à ce projet aurait donné un signal clair en faveur de l’engagement citoyen de la jeunesse et de son encouragement.

« À 16 ans, les jeunes doivent souvent prendre des décisions importantes pour leur avenir professionnel ou leur formation. Leur refuser le droit de participer pleinement à la vie politique ne correspond pas aux réalités de notre société », déclare Ada Marra, conseillère nationale (VD) et vice-présidente du PS Suisse. Dans le même temps, la majorité de droite a également refusé au sein de la Commission de la culture, de la science et de l’éducation (CSEC) du Conseil national que l’éducation à la citoyenneté dans le cadre de la formation professionnelle puisse être en partie financée par la Confédération. « On ne peut pas d’un côté refuser le droit de vote à 16 ans et de l’autre refuser une meilleure éducation à la citoyenneté. La participation de la jeunesse à la vie civique doit impérativement être encouragée », indique Valérie Piller Carrard, conseillère nationale (FR). 
 
Alors que la droite n’a de cesse d’appeler à « responsabiliser » les plus jeunes elle refuse ici par deux fois de renforcer la formation politique et civique de la jeunesse. En raison du dérèglement climatique par exemple, des questions existentielles se posent et touchent directement les jeunes générations, qui devront assumer des décisions sur lesquelles elles ne peuvent pas s’exprimer. « Il est donc d'autant plus important de leur donner aujourd'hui une place et une voix appropriées et d'empêcher ainsi que des politiques soient élaborées à leurs dépens », précise Ada Marra. Le PS Suisse s’engagera lors de la prochaine session pour que le Conseil national corrige ces décisions. 

05. nov 2021