Dans le cadre du scandale« Swissleaks », la révélation de nombreux cas de blanchiment d’argent impliquant la banque HSBC est une honte pour la place financière suisse. Un tel scandale ne doit plus se reproduire. « HSBC a agi de façon criminelle », accuse le vice-président du Groupe socialiste Roger Nordmann, « mais ses agissements n’ont été possibles que parce que le Ministère public fermait les yeux et que la FINMA ne disposait pas des ressources nécessaires ». Par conséquent, le Groupe socialiste dépose une interpellation urgente, afin que le scandale « Swissleaks » et ses conséquences soient encore traités lors de cette session.

Au travers d’une motion, la conseillère nationale (FR) Ursula Schneider Schüttel propose de mettre en place un système d’annonce pour éviter la circulation d’argent criminel dans nos banques. Lorsqu’une banque démasque et récuse un auteur présumé de blanchiment d'argent, les autres banques doivent en être informées. « Aujourd’hui, un criminel peut frapper à la porte des maillons les plus faibles de nos 300 banques », critique encore la Fribourgeoise. Ce système est inefficace, fragile et favorise les abus.

En déposant une interpellation urgente, le Groupe socialiste veut éclaircir le rôle de la FINMA et plus particulièrement encore celui du Ministère public dans le cas d’HSBC. Alors qu’il semble clair que les ressources de la FINMA sont insuffisantes pour poursuivre les agissements criminels, le Ministère public se démarque surtout par son inaction. Plus de cinq ans après la révélation du scandale par Hervé Falciani, le Ministère public peut se mordre les doigts d’avoir porté l’informateur devant les tribunaux, au lieu d’enquêter rigoureusement sur les agissements criminels d’HSBC.

03. mar 2015