L'égalité salariale entre les femmes et les hommes ne peut être atteinte grâce à l’autorégulation. Le PS tient à souligner cette conclusion parue aujourd'hui dans l’Enquête suisse sur le niveau et la structure des salaires. « Après 34 ans de promesses vides et infructueuses, insinuant que l’égalité salariale allait survenir d’elle-même, des mesures légales doivent dès à présent être mises sur pied », exige la conseillère nationale (FR) Ursula Schneider Schüttel. « Les entreprises d'une certaine taille devraient avoir l’obligation de se soumettre à une analyse de leurs salaires et être sanctionnées dans le cas où elles pratiquent une politique salariale discriminante à l'égard des femmes. »

Deux ans après la dernière étude, « l’écart salarial inexpliqué » est toujours aussi important. En moyenne, une femme touche 678 francs de moins par mois qu’un homme, sans qu’il n’y ait aucune justification objective à cela. Au-delà du scandale moral et économique, cet écart salarial de 8,7% est également anticonstitutionnel et illégal. L’article constitutionnel sur l’égalité, ainsi que la loi sur l’égalité, entrés tous deux en vigueur il y a 34 ans, prévoient que pour un travail de valeur égale, un homme et une femme touchent un salaire égal.

Le PS ne peut plus tolérer cette discrimination salariale. Il est aujourd'hui clair que l’autorégulation s’est soldée par un échec cuisant. Il n’y a qu’en exigeant une analyse des salaires dans la loi et en punissant les entreprises qui contreviennent au principe de l’égalité salariale que nous parviendrons à nous rapprocher de l’objectif constitutionnel. Aussi longtemps que le principe « à travail de valeur égale, salaire égal » ne sera pas enfin réalisé, le PS poursuivra ce combat. 

21. aoû 2015