La restructuration du domaine de l'asile est à présent sous toit, grâce à la majorité constructive du Conseil national. « Voilà enfin une réforme de l'asile qui a du sens », se réjouit la conseillère nationale (VD) Cesla Amarelle. « A l'avenir, les procédures d'asile seront plus courtes et, grâce au droit à un conseil juridique gratuit, plus justes ». Un seul parti s’est opposé à cette amélioration des procédures d'asile. Cette droite dure, qui fait feu de tout bois, est manifestement plus soucieuse de soigner sa campagne électorale xénophobe que de trouver des solutions dans l'intérêt du pays et des personnes concernées.

La majorité constructive du parlement a adopté aujourd'hui, après des heures de débat, une réforme qui améliore les procédures de demande d'asile pour tou-te-s les intéressé-e-s. Sensibilisée par les terribles images qui nous proviennent d’Europe de l'Est ou de la Méditerranée, la majorité du parlement a su faire preuve de maturité et de responsabilité. Pour le PS, ce résultat est particulièrement satisfaisant. « Cette réforme de l'asile ne met pas uniquement l’accent sur l’aspect répressif. Pour la première fois, elle permet également d’améliorer la situation des demandeur-euse-s d'asile », ajoute Cesla Amarelle.

De son côté, la minorité du parlement s’est bornée au rejet de toute discussion et a utilisé la tribune du Conseil national comme tremplin en vue des élections fédérales d’octobre. Les dernières semaines n’ont, semble-t-il, pas été assez chargées en malheurs et tragédies. Les député-e-s UDC sont resté-e-s insensibles face à la réalité tragique de milliers de destinées humaines. Ils ont été jusqu’à réclamer une fermeture des frontières, à travers la proposition d’un moratoire en matière d’asile, qui aurait été aussi inefficace qu’inhumain.

Afin de savoir où mènerait la politique d’asile voulue par l'UDC, il suffit de se tourner vers la Hongrie. Son gouvernement a fait ériger un mur de barbelés à sa frontière, méconnaît les droits fondamentaux des réfugié-e-s, attise un climat de xénophobie et, enfin, enfreint le droit européen. Cette situation génère de la souffrance humaine, un véritable chaos, ainsi qu’une réprobation internationale. Si l'UDC s’inspire de Viktor Orban, ce n’est pas le cas du parlement, qui a aujourd’hui fait le choix d’une politique d'asile humaine et efficace. Une politique à la hongroise, aussi cruelle qu’insensée, ne trouvera jamais de majorité en Suisse. 

09. sep 2015