La réaction des pays européens face à la catastrophe syrienne, qui se déroule pourtant sous leurs yeux, est une honte. Compte tenu de la catastrophe humanitaire en cours, le Groupe socialiste aux Chambres fédérales appelle le Conseil fédéral à étendre l’aide en Syrie, comme en Suisse. Pour Cesla Amarelle, conseillère nationale (VD), « la Suisse peut et doit faire plus. Elle doit clairement augmenter l’aide sur place et s’apprêter à accueillir un nombre plus important de réfugié-e-s ».

Le Groupe socialiste a, lors de sa séance, reçu des informations de première main sur la situation en Syrie. Ainsi, Ashti Amir, qui a lui-même fui la Syrie et préside aujourd’hui l’association « SyriAid », ainsi que Constantin Hruschka, de l’aide suisse aux réfugié-e-s, ont pu attester de la gravité de la situation en Syrie.

Au vu du tableau dramatique qui a été dépeint, le Groupe socialiste demande que l’aide suisse en Syrie et dans les pays voisins soit clairement augmentée. Plus de trois millions de personnes se sont réfugiées au Liban, en Turquie ou en Jordanie. Ce ne sont pas moins de 15 millions d’êtres humains qui sont ainsi concernés par une aide d’urgence au Proche-Orient.

Grâce à l’aide directe sur place, nombre de personnes peuvent ainsi être aidées. Cependant, la Suisse doit également se préparer à accueillir des réfugié-e-s sur son territoire, au travers d’une action commune de solidarité. La Suisse a montré, dans les années 90, qu’elle était à même d’accueillir plusieurs dizaines de milliers de réfugié-e-s fuyant la guerre du Kosovo, afin de les protéger. Cette solidarité doit être réitérée aujourd’hui. 

21. fév 2015