Le statut « d’admission provisoire » conduit près de 35 000 personnes dans une impasse. D’une part, il suggère, par son nom, que les bénéficiaires de ce statut seront amenées à quitter la Suisse prochainement, ce qui n’est pas le cas d’une majorité d’entre elles. D’autre part, il met à mal l’organisation de l’intégration, en empêchant l’accès au monde du travail.
Pour Valérie Piller Carrard, conseillère nationale (FR), « lorsque des personnes ne peuvent rejoindre leur patrie durant de nombreuses années, nous avons tout intérêt à ce qu’elles puissent s’intégrer dans notre société. Cela passe par le travail et par la possibilité de mener une existence normale. C’est pourquoi il est central que cette réforme supprime les actuels obstacles à l’intégration ».
Le PS salue les efforts visant à faciliter l’accès au marché du travail des ressortissant-e-s étrangers au bénéfice d’un statut de « personne protégée ». Quant au statut de « personne à protéger provisoirement », il ne peut que laisser un certain scepticisme ; en effet, le risque de maintenir certains biais actuels se poursuivrait.
Les requérant-e-s d’asile qui resteront des années durant dans notre pays doivent avoir la chance d’être autonomes et de mener une vie « normale », donc sûre et stable, aussi vite que possible. C’est pourquoi le regroupement familial doit être facilité.