Suite au rejet définitif des mesures d’austérité, le Conseil national a enfin démontré sa volonté de défendre les intérêts de la population, en abandonnant l’idéologie du moins d’Etat à tout-va. Après que la Confédération a bouclé ses comptes dans les chiffres noirs durant de nombreuses années, les coupes budgétaires anticipées apparaissent comme aussi incompréhensibles qu’irresponsables. Pour Josiane Aubert, conseillère nationale (VD), « il n’est pas possible de toujours couper dans les prestations, en ignorant totalement la question des recettes. » En ce sens, le PS rejettera fermement une réforme de l’imposition des entreprises, dont l’incidence sur les recettes se chiffrerait en milliards.

Le programme de consolidation et de réexamen des tâches (CRT) prévoyait jusqu’à 700 millions de francs d’économies par an sur les prestations de la Confédération. AVS, formation, constructions de logements, transports publics, aide à la presse, … La liste, loin d’être exhaustive, s’annonçait bien longue et la facture adressée directement à la population.

Après la décision définitive de rejet du CRT par le Conseil national, il est enfin temps de s’attacher à l’étude de nouvelles recettes, en particulier suite à la réforme de l’imposition des entreprises II et sa débâcle qui coûta plusieurs milliards à la Confédération. Le PS s’inscrit donc en faux contre la baisse de prestations sur le dos de la population, tout en prévoyant, dans le même temps, des rabais fiscaux massifs pour les personnes morales. Les deniers publics doivent être gérés dans l’intérêt de toutes et tous et non en faveur de quelques entreprises. Toute nouvelle réforme de l’imposition des entreprises se doit désormais d’être neutre sur le plan des recettes. De plus, les milliards perdus lors de la réforme de l’imposition des entreprises II doivent être compensés par la création d'un impôt sur les gains de participation.

02. déc 2013