Par crainte d’un référendum et sous la pression de l’alliance « NON à l’explosion des franchises », l’UDC et le PDC, qui avaient proposé une modification législative pour une augmentation automatique des franchises, ont opéré un rétropédalage de dernière minute sur leur propre proposition, au vu de l’impopularité de leur mesure en cette année électorale. Cette volte-face nous donne raison. Cette proposition aurait provoqué une répercussion antisociale et absurde des coûts de la santé sur les assuré-e-s les plus fragiles. Les personnes âgées, malades et en situation de handicap, qui ont souvent besoin d’un traitement médical, auraient été les principales pénalisées financièrement.

« Le retrait de l’UDC et du PDC révèle l’absence d’un plan d’action cohérent du camp bourgeois en matière de politique de santé », déclare la conseillère nationale (VD), Brigitte Crottaz. « La semaine dernière, la majorité bourgeoise voulait augmenter les franchises à 500 francs, mais elle est soudainement revenue sur sa décision. Cette pure manœuvre politique est utilisée une seconde fois avec la proposition d’augmenter automatiquement les franchises et débouche finalement sur la crainte d’un référendum. » Avec cette capitulation politique de la droite, l’augmentation des franchises aux dépens des patient-e-s n’est plus une option pour les années à venir.

Le PS se bat pour que les patient-e-s ne doivent pas investir davantage de leur poche pour accéder aux soins. Par conséquent, le PS était prêt à lancer le référendum contre l’explosion des franchises et l’aurait défendu avec conviction. Pour sa part, le camp bourgeois n’a de toute évidence aucune solution adaptée contre ce fardeau croissant. « Notre initiative d’allègement des primes s’avère d’autant plus nécessaire. Elle exige qu’aucun ménage n’ait à payer plus de 10 % de son revenu disponible pour des primes d’assurance-maladie », ajoute l’élue vaudoise. 

22. mar 2019