Le conseiller fédéral UDC, Ueli Maurer, a dévoilé une conception très douteuse de la démocratie. Ainsi, comme exprimé dans différents médias, il entend se procurer des avions Gripen quel que soit le résultat de la votation populaire du 18 mai prochain. Si le peuple devait dire NON aux 10 milliards prévus pour le Gripen, le DDPS les louerait au lieu de les acheter. La démocratie directe serait alors rabaissée au rang de farce. Si le peuple dit NON à l’achat d’avions aussi chers qu’inutiles, le conseiller fédéral Maurer devra respecter cette décision. Dans cette situation, prévoir un plan B pour se procurer malgré tout ces appareils contreviendrait sans aucune hésitation à la volonté populaire.

10 milliards de francs seront ponctionnés sur les contribuables suisses. Une somme astronomique qui contraste remarquablement avec les caisses actuellement vides, tant au niveau fédéral, que cantonal ou communal. Grâce à la démocratie directe, la population suisse aura l’occasion, le 18 mai prochain, de décider si ces 10 milliards doivent être dépensés pour l’achat d’avions inutiles. C’est du moins ce que l’on pouvait décemment et logiquement imaginer, avant qu’Ueli Maurer annonce sa volonté de se les procurer, en méprisant la décision populaire.

Cette stratégie visant à refuser une décision populaire, met en lumière le fait que le DDPS se prépare d’ores-et-déjà à une défaite dans les urnes. Elle démontre également le manque fondamental de respect de la volonté populaire et la conception du peuple à géométrie variable de certains partis. L’alliance « NON aux milliards pour des avions de combat » exige une rapide clarification : Ueli Maurer entend-il vraiment déclasser l’exercice de la démocratie directe du 18 mai prochain en simple exercice alibi ? Il en serait indéniablement ainsi si la Confédération se procure des Gripen, indépendamment du résultat des urnes.

14. mar 2014