Nos pensées vont à la population ukrainienne. La guerre menée par la Russie contre l'Ukraine constitue une violation des règles impératives du droit international et remet en question l'ordre international actuel. Le fait que le Conseil fédéral ne s'associe pas immédiatement à l'intégralité des sanctions de l'Union européenne contre le régime de Vladimir Poutine est irresponsable. Il doit prendre position sans équivoque et corriger immédiatement cette décision. La Suisse, principale place de négoce de matières premières et importante plaque tournante financière pour les entreprises et oligarques russes, a une responsabilité particulière. Ces flux financiers doivent se tarir afin de rendre plus difficile le financement de la guerre par la Russie. La neutralité signifie un engagement sans condition en faveur de la paix, des droits humains et du droit international, et non l'immobilisme.

« Il est irresponsable de la part du Conseil fédéral de ne pas s'associer immédiatement à l'intégralité des sanctions de l'UE. Nous devons nous engager sans condition en faveur des personnes qui souffrent de cette guerre. Avec une position claire et des sanctions sévères contre les oligarques du régime de Vladimir Poutine », déclare le co-président du PS Suisse Cédric Wermuth. « L'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine ne sont pas négociables. Rien ne peut justifier une telle violation de la souveraineté d’un autre État. Cela constitue une grave menace pour les fondements de la sécurité internationale et des valeurs démocratiques. »

L'objectif premier doit être la paix et donc un cessez-le-feu immédiat. « Nous sommes très inquiets et inquiètes pour les populations concernées », déclare la co-présidente du PS  Suisse Mattea Meyer. « Il est intolérable que la population civile continue à souffrir. Le PS Suisse appelle donc toutes les parties à engager des négociations immédiates sur la base du droit international en vigueur et en particulier des accords de Minsk. »

La Suisse, principale place de négoce de matières premières pour les entreprises russes et place financière centrale pour les oligarques russes, doit maintenant faire preuve de transparence et assumer ses responsabilités. Le Conseil fédéral doit prendre toutes les mesures autonomes complémentaires de révocation des autorisations de séjour et de blocage des fonds. Ceci afin d’éviter que la Suisse ne soit utilisée de manière abusive par les autorités russes ainsi que par les oligarques proches des dirigeants russes et leurs entreprises comme pays de soutien économique et financier. 

Pour garantir durablement la paix en Europe, nous avons besoin, après le retrait des troupes russes, de négociations sérieuses avec pour objectif à moyen terme une politique de paix, de démilitarisation et de sécurité à l'échelle européenne. Celle-ci ne doit se baser ni sur le militarisme russe ni sur l'OTAN, mais sur le droit international et ses institutions, notamment l'ONU et l'OSCE. 

Face à l’agression russe en Ukraine, nous appelons, avec une large alliance pacifique de mouvements, organisations et partis, à une manifestation pour la paix le samedi 26 février 2022 (12h, Schützenmatte, Berne). Cédric Wermuth, entre autres, y prendra la parole. Une manifestation se tiendra également samedi à 11h30 à Genève sur la Place des Nations. 

24. fév 2022