La Suisse pourrait connaître un effondrement économique suite au Brexit, si le franc suisse devait à nouveau être fortement sollicité comme valeur refuge et donc, être surévalué de manière durable. L’instabilité de la livre pousse la BNS à intervenir de manière massive, afin de maintenir un cours acceptable pour le franc suisse. Etant donné que des milliers d’emplois dépendent directement d’un cours stable du franc, le PS renouvelle sa demande de réintroduire un taux-plancher, orienté vers un panier de monnaies.

Le PS attend que des mesures préventives soient prises par la Banque nationale et le Conseil fédéral, afin de prévenir un repli de l’économie suite au Brexit. La BNS doit avant tout empêcher un nouveau choc monétaire. Les branches telles que le tourisme, l’économie d’exportation et l’industrie productrice, déjà fortement sous pression suite à la surévaluation du franc, ne résisteront pas à un nouveau choc monétaire. La décision de supprimer le taux-plancher, prise par la BNS, a déjà engendré la suppression de dizaines de milliers de postes de travail en Suisse.

Avec le Brexit, les conditions politiques générales ont été complètement modifiées. La situation sur les marchés, après le choc et la première réaction de panique, ne devrait pas retrouver instantanément leur calme et la BNS doit agir. L’énorme insécurité du futur, liée aux violentes variations sur les marchés financiers, dans la bourse et sur les marchés des devises, légitime l’introduction par la BNS d’un nouveau taux-plancher. Celui-ci devrait cette fois être orienté vers un panier des monnaies réunissant toutes les devises les plus importantes.

Le Conseil fédéral lui-même a admis que le Brexit renforcerait l’insécurité quant au développement économique de l’Europe et que la place financière suisse serait négativement affectée. Il serait irresponsable, de simplement observer ce développement de manière passive.

24. juin 2016