La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS-N) poursuit la politique d’austérité radicale du Conseil national au niveau des prestations complémentaires (PC). En abaissant le minimum vital des rentières et des rentiers et en rendant l’accès aux PC plus difficile, elle condamne un nombre toujours croissant de personnes à vivre dans la pauvreté. Le PS trouve cela absolument intolérable.

« Si les prestations complémentaires sont réduites, le mandat constitutionnel de l’AVS et de l’AI continuera à être méprisé », critique la conseillère nationale Rebecca Ruiz (VD). « Les retraité-e-s se verront contraint-e-s de faire appel à l’aide sociale ». Les PC ne devaient, à l’origine, être qu’une solution temporaire, en attendant que le premier pilier puisse garantir le minimum vital des citoyen-ne-s. « Nous attendons depuis des années qu’une correction soit proposée, et aujourd’hui nous nous en éloignons plus que jamais ».

La CSSS-N veut notamment procéder à des économies au niveau de l’augmentation des montants maximums pris en compte au titre du loyer ainsi que des frais liés aux enfants. Elle veut également sanctionner les personnes ayant retiré leur capital LPP par une réduction de 10% du montant de la PC. « Cette attitude de la majorité bourgeoise est scandaleuse et très éloignée de la réalité », déclare Rebecca Ruiz. Dans ces conditions, un référendum s’annonce inévitable.

31. aoû 2018