Selon le Conseil fédéral, toute personne souhaitant s'adresser à une autorité sur internet devrait à l'avenir pouvoir le faire via une e-ID, c'est-à-dire au travers de l'identification électronique des personnes. La population soutient une forte protection des données et se positionne donc comme favorable à une e-ID étatique. Il est inacceptable que la majorité de droite de la Commission des affaires juridiques du Conseil national (CAJ-N) ait rejeté toutes les propositions du Conseil des États visant à renforcer le rôle de l'État et à étendre la protection des données pour l'e-ID.

« Les gens veulent une carte d'identité électronique digne de confiance. Cela exige un rôle fort de l'État et une protection efficace des données », déclare Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale (GE). « La majorité de droite à la CAJ-N ne considère pas la volonté de la population dans cette décision. » Une enquête représentative montre qu'une écrasante majorité des personnes interrogées souhaite une carte d'identité électronique qui soit délivrée par l'État.

Le PS aurait contribué à la mise en place d’un compromis réalisable afin d'améliorer le projet de loi, mais la majorité bourgeoise au sein de la CAJ-N a pris des décisions unilatérales qui sont inacceptables. « Le PS rejette donc la loi dans sa forme actuelle », déclare Laurence Fehlmann Rielle. « Nous exigeons du Conseil national qu’il corrige ces décisions. » 

05. juil 2019