Sous la pression des partis du centre, la Commission des transports et des télécommunications du Conseil national (FTK-N) a supprimé le soutien aux médias numériques du projet de loi du Conseil fédéral sur les médias. Le Conseil national doit corriger cette décision. Dans le cas contraire, la Suisse se dotera d’une loi sur les médias digne du siècle dernier.

« Le PDC et le PLR s’engagent en faveur de la numérisation et de l’innovation, mais remettent à plus tard la promotion des médias numériques », déplore la conseillère nationale Valérie Piller Carrard (FR). « La promotion indirecte de la presse ne suffit plus à elle seule pour répondre aux exigences du monde des médias d’aujourd’hui. Des formes de soutien plus modernes sont nécessaires ».  
 
Pour un pays démocratique comme la Suisse, la diversité des médias et un journalisme de qualité sont essentiels. « Un quatrième pouvoir fort est une condition de base pour une démocratie qui fonctionne », ajoute la Fribourgeoise. « Par conséquent, la nouvelle loi sur les médias doit tenir pleinement compte des médias de service public ».
 
Les subventions à la presse ne doivent pas être utilisées abusivement pour renforcer quelques grandes maisons d’édition. Nous ne devons pas utiliser la loi sur les médias pour légitimer les programmes d’austérité des grandes entreprises. « Il n’est pas acceptable que des sociétés comme TX Group (ex-Tamedia) mettent des gens à la rue tout en distribuant des bénéfices à leurs actionnaires et en influençant la nouvelle loi sur les médias », précise Valérie Piller Carrard.

25. aoû 2020