« La Suisse, ses autorités et la population doivent mieux être protégées face aux cyberattaques », réclame le conseiller national (GE) Carlo Sommaruga. Au lieu de cela, la Commission de la politique de sécurité du Conseil national (CPS-N) a préféré rejeter un renforcement de la cybersécurité et de la protection des infrastructures critiques. Sa décision de ne pas entrer en matière sur la loi sur la sécurité de l’information est le signe d’une fixation des priorités totalement erronée de la part des bourgeois.

La cybersécurité et la protection des infrastructures critiques deviennent des questions de plus en plus importantes et urgentes. Le Conseil fédéral a lui-même reconnu les lacunes présentes dans la législation suisse en soumettant un projet pour une nouvelle loi sur la sécurité de l’information. Le Conseil des Etats y a apporté certaines améliorations et adopté le projet à l’unanimité et quelques abstentions. La CPS-N avait à l’origine également accepté de traiter cet objet – avant de faire demi-tour en proposant de ne pas entrer en matière sur la loi. De cette façon, la majorité bourgeoise méconnaît la nécessité urgente d’agir en matière de sécurité de traitement des informations, de sécurité des moyens informatiques et de protection des infrastructures de la Confédération, des cantons ainsi que de la population.

« Au lieu d’investir des moyens dans une protection efficace de nos informations, les bourgeois préfèrent dilapider des milliards en vue d’un conflit armé aux portes de notre pays. Or, ce n’est pas dans ce domaine que résident les menaces réelles et pressantes de notre époque ! », renchérit Carlo Sommaruga. Le PS exige plus de clairvoyance de la part des bourgeois. Une politique de sécurité reposant exclusivement sur des concepts désuets de sécurité militaire est complètement archaïque : la cybersécurité et la protection des infrastructures critiques ne peuvent plus continuer à être ignorées.

20. fév 2018