Quelle que soit sa situation financière, chacun-e doit avoir accès à tous les types de soins – infirmiers, psychologiques, sociaux et quotidiens. C’est pourquoi le PS60+ demande l’élaboration d’une loi-cadre fédérale qui réglemente de manière exhaustive et dans toute la Suisse les soins de longue durée et le soutien lors de la vieillesse. Outre les soins médicaux, sont également inclus les services de soutien : il s'agit notamment du soutien quotidien, de conseils et d’un accompagnement, qui assurent la participation sociale.

« Il existe un besoin de soins qui soient adaptés à l’âge, de qualité et destinés à toutes et tous », déclare Christine Goll, présidente du PS60+. « Nous rejetons fermement une offre à deux vitesses dans le système de santé. Aujourd’hui encore, les services de soin et d'accompagnement sont encore facturés séparément. » Les premiers sont couverts par l’assurance-maladie et en partie par des prestations complémentaires. En revanche, les coûts de l'accompagnement doivent être supportés par les personnes concernées. Pourtant, les besoins en question sont énormes : en Suisse, 620 000 personnes de plus de 65 ans – soit 40 % d’entre elles et eux – ont besoin d'accompagnement supplémentaire pour ne pas se sentir seul-es, voire négligées1.

Le problème est que les personnes financièrement vulnérables renoncent souvent à ces services nécessaires pour des raisons financières. « L’absence d’une stratégie holistique des soins entraîne non seulement une grave détérioration de la santé des personnes âgées, mais il a aussi été démontré qu’elle favorise leur délaissement et leur solitude », affirme Christine Goll. « En outre, la pression exercée sur les proches aidant-es est très élevée – s’il y en a un-e sur laquelle ou lequel la personne âgée peut s’appuyer. » En effet, les personnes qui dépendent des services d'accompagnement ne disposent pas toutes d’un réseau social constitué de membres de la famille, d’ami-es ou de voisin-es susceptibles de les soutenir dans leur vie quotidienne.

Le danger des soins à deux vitesses existe jusqu'à la fin de la vie. « Les différentes offres de soins et d'accompagnement dans la dernière phase de la vie intégrant un concept de soins palliatifs doivent être accessibles et abordables à toutes et tous », poursuit Christine Goll. « Bien sûr, le financement des soins complets a son prix. Toutefois, la participation économique étatique s’autofinancera. » Ceci est notamment dû à la réduction des coûts sanitaire et sociaux en question. Les services de soins holistiques permettent également de retarder ou d’éviter l’entrée dans une maison de retraite ou de soins.

Pour le PS60+, il est clair que les soins et l'accompagnement font partie intégrante du service public. Il faut un concept global qui, outre les services de soins, englobe également les soins auto-administrés, la participation sociale, la vie quotidienne, la ménage, le conseil et la coordination. En conséquence, le PS60+ s’engage pour un financement des services d'accompagnement à l’échelle nationale.

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1 Les chiffres sont tirés d’une étude publiée en septembre 2021 pour le compte de la fondation indépendante Schiller.

30. oct 2021