La nouvelle augmentation des primes d’assurance-maladie de 4,5% place nombre de personnes en situation d’urgence. La population paie un lourd tribut à la libéralisation et à la course au profit dans le domaine de la santé. Le PS en appelle à un changement majeur dans les réflexions sur le sujet : seuls les pouvoirs publics peuvent contrôler l’offre et les coûts. Laisser le domaine de la santé aux mains de privés, orientés vers le profit, conduit directement à des hausses des coûts et du volume de prestations.

Au vu du choc des primes d’assurance-maladie, il est clair que les caisses maladie ne cherchent pas à freiner l’augmentation des primes. Trop d’acteurs privés, envisageant le domaine de la santé comme un simple marché où les profits pleuvent, ont des intérêts directs à ce que les prestations soient toujours plus nombreuses et plus onéreuses. Les pouvoirs publics doivent contrebalancer cet équilibre et envisager le domaine de la santé comme un service public. C’est là le seul moyen pour contrôler et endiguer les coûts.

Au vu de l’augmentation des primes, nombre de personnes nécessitent, à court terme, une aide. Le PS exige donc une réforme des subventions aux primes d’assurance-maladie, afin qu’aucun ménage ne doive dépenser plus de 10% de son budget pour payer ses primes. La semaine passée, le Conseil des Etats a rejeté une proposition socialiste allant en ce sens. Mais le PS ne désarme pas pour autant : des initiatives populaires ont été lancées dans différent cantons : Argovie, Bâle-Ville, Berne, Saint-Gall, Vaud ; d’autres suivront prochainement.

Par ailleurs, l’indice des prix à la consommation doit être complété par les coûts des primes d’assurance-maladie. Le Groupe socialiste déposera, lors de cette session, un paquet d’interventions parlementaires allant de la concurrence aux coûts, en passant par les prestations inutiles. Les fausses incitations financières dans le financement hospitalier et la spirale haussière et onéreuse seront également au centre des préoccupations du PS, afin de trouver une solution pour freiner l’explosion des primes.

26. sep 2016