Les sondages le démontrent : la population plébiscite largement un congé paternité. Pourtant, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (CSSS-E) a rejeté la variante minimaliste proposant deux semaines de congé paternité. Pour la conseillère aux Etats (GE), Liliane Maury Pasquier, « la CSSS-E fait l’autruche, le congé paternité répond pourtant à un double besoin. D’une part les parents, les mères comme les pères, veulent consacrer plus de temps à leurs enfants. D’autre part, l’économie est demandeuse de solutions permettant de mieux concilier vies professionnelle et familiale ».

L'initiative parlementaire du conseiller national PDC Martin Candinas demande l’instauration de deux semaines de congé paternité. Malgré le fait que la variante proposée soit minimaliste, la CSSS-E estime qu’elle est trop ambitieuse. Le PS ne peut comprendre ce refus. Le congé paternité est un besoin. Selon certains sondages, 80% de la population soutiendraient son introduction. De plus, il répond également à un besoin de l'économie, dans sa volonté d'assurer un meilleur équilibre entre vies familiale et professionnelle. 

Le PS soutient l’initiative parlementaire Candinas, même si elle ne représente qu’un premier et petit pas. Le PS s’engage pour l’introduction d’un congé parental, tel qu’il existe déjà aujourd’hui dans nombre de pays européens : chacun des parents doit avoir le droit, après la naissance d’un enfant, à un congé parental payé, en complément à l’actuel congé maternité. La part du congé parental de chacun des parents ne pourrait être « transférée » à l’autre. En revanche, le congé parental pourrait être perçu de manière partielle dans les cas où la durée en serait rallongée.

04. nov 2015