Le Conseil fédéral refuse de promouvoir la construction de logements d’utilité publique, même si cela est prévu par la Constitution. « Le refus de prendre une décision est un débâcle économique », critique la conseillère nationale (TI) Marina Carobbio. « Le coût excessif des loyers est un problème rependu qui affecte notre pouvoir d’achat et qui profite uniquement aux propriétaires fonciers ». Si le ministre de l’économie, Johann Schneider-Ammann, prend son devoir au sérieux, il doit mettrait fin à ce gaspillage de plusieurs milliards qui se fait au détriment de notre économie nationale.

L’annonce faite aujourd’hui par le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) est un signe d’impuissance que nous pouvons interpréter comme un refus d’honorer son devoir. Les faits sont pourtant là : dans de nombreuses régions de la Suisse, l’augmentation des coûts du logement est plus forte que celle des salaires. Socio-politiquement parlé, cette situation est très préoccupante. Les personnes à faible revenu ont de la peine à trouver des logements abordables et beaucoup de familles se sont déplacées en périphérie.

Mais cette situation est avant tout problématique au niveau économique. Les propriétaires fonciers empochent des milliards, alors que de telles sommes manquent dans le tourisme, l’industrie, la culture ou d’autres secteurs.

Pourtant, le ministre de l’économie refuse d’agir. De plus, il ne veut plus tenir ses promesses qui visaient à concéder un droit de préemption aux communes, afin de construire des logements d’utilité publique. Il ignore donc l’article 108 de la Constitution qui l’engage à promouvoir les logements d’utilité publique. Si le Conseil fédéral refuse de tenir ses promesses, le PS estime que le maintien du « dialogue sur la politique de logement » serait inutile. 

17. déc 2014